jeudi 10 février 2011

L’OCDE ET L’INDICE DU BONHEUR


La question du bonheur et des indices du bien-être est de plus en plus prise en compte par les instances nationales mais également supranationales.
Depuis 2004, l’OCDE se pose la question de la définition du progrès. Il apparaît évident que les seul indices du PNB ou du PIB ne sont plus suffisants pour mesurer le progrès des sociétés. Une multitude d’autres facteurs s’y sont agrégés et notamment…le bonheur des populations ! L’OCDE s’est donc donnée jusqu’à 2015 pour établir une nouvelle mesure du progrès qui prendraient en compte ces facteurs.

Voici un petit panorama du travail de l’OCDE :
1er Forum international de Palerme, Italie, novembre 2004 « Statistiques, connaissances et politiques : définir le progrès, bâtir une vision, améliorer la vie »

L’objectif de ce premier Forum était de comparer les différentes approches de systèmes d’indicateur du développement qui pourraient fournir des informations fiables dans le domaine social, économique et environnemental.

L’utilisation de ces nouveaux systèmes d’indicateurs afin d’améliorer les politiques publiques a été la principale interrogation qui a émergée de ces débats.


Conférence internationale université de Tor Vergata de Rome 2 et 3 avril 2007

Peut-on mesurer le bonheur et que signifient ces mesures pour l’action publique ?

Cette conférence avait pour but de nourrir les débats lors du forum international de l’OCDE  « Comment mesurer et favoriser le progrès des sociétés ? » en 2007. Forum international qui s’inscrit lui-même plus largement dans le projet mondial « mesurer le progrès des sociétés » hébergé  par l’OCDE et mené en collaboration avec d’autres partenaires internationaux.

La conférence de Rome était organisée par l’OCDE, la banque d’Italie, le centre des études économiques et internationales de l’Université de Tor Vergata de Rome et le centre de recherche commun de la commission européenne.

Les débats s’orientaient autour de 3 thèmes :les questions de méthodologie dans la mesure du bonheur et du bien être, les facteurs du bonheur et la mesure du bonheur et l’action publique.

2ème Forum international de l’OCDE Istanbul, 2007 « Statistiques, connaissances et politiques : définir le progrès, bâtir une vision, améliorer la vie »

Comment mesurer le progrès des sociétés ?

La mise en place d’une mesure de progrès des sociétés doit se faire entre 2007 et 2015, date à laquelle les objectifs du millénaire pour le développement seront rediscutés (L’OCDE compte ainsi y apporter une contribution non négligeable). Cette mesure du progrès doit dépasser la mesure du PIB qui ne prend pas en compte une multitude de facteurs. Parmi les critères qui seraient pris en compte dans cette nouvelle mesure, le bonheur y trouverait une place importante.
Le but de ce forum est d’améliorer l’action publique, la démocratie et le bien être des citoyens : « A terme, ce que nous essayons de faire n’est pas seulement de mesurer le progrès et le bien-être mais de l’accomplir ». a déclaré Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE, aux participants du forum.

Il a été mis l’accent au cours de ce forum sur la nécessité d’impliquer d’avantage les citoyens dans les politiques publiques afin de renforcer la démocratie. Pour cela, leur point de vue doit être pris en compte.

Une plateforme web 2.0 (internet participatif) a été mise en place où il est possible de trouver toutes les informations relatives aux statistiques, aux travaux… : Wikiprogress

A l’issu de ce forum, une déclaration qui fonde le projet international « mesurer le progrès des sociétés » a été adoptée.


Déclaration d’Istanbul :

Signée par la Commission Européenne, l’OCDE, l’Organisation de la Conférence Islamique, les Nations-Unies, le Programme des Nations-Unies pour le Développement et la Banque Mondiale.

La déclaration reconnaît la nécessité de mesurer le progrès dans les Etats en allant au-delà du seul critère du PIB. Elle prend notamment pour référence le système des indicateurs des Nations-Unies pour mesurer le progrès mis en place par les objectifs du millénaire pour le développement.

La déclaration d’Istanbul insiste sur la nécessité d’une meilleure transparence dans la gouvernance afin que les citoyens puissent participer à celle-ci et que la démocratie en soit renforcée.

Cette déclaration appelle tous les acteurs, publique et privée, à se joindre au projet « mesurer le progrès des sociétés ». Elle fixe comme premiers objectifs le partage des informations que détiennent les experts, le débat, la coopération entre les différents acteurs, la réflexion sur la signification du progrès dans nos sociétés.


3ème Forum International de Busan (Corée du sud) 27 octobre 2009 « Statistiques, connaissances et politiques : définir le progrès, bâtir une vision, améliorer la vie »

Suite à une recommandation du G20 qui s’est tenu à Pittsburgh en septembre 2009, l’OCDE a organisé ce forum afin d’ouvrir de nouveaux débats sur la mesure du progrès et la nécessité d’aller au-delà du seul critère du PIB.
A cette occasion, le rapport Stiglitz commandé par la France, a été analysé par les participants.

Trois questions majeures ont été abordées :
Qu’est-ce que le progrès signifie pour nos sociétés ?
Quels sont les nouveaux paradigmes pour mesurer le progrès ?
Comment peut-il y avoir de meilleures politiques publiques fondées sur ces nouveaux paradigmes afin d’encourager le progrès dans nos sociétés ?

Ce forum a réitéré les objectifs de la déclaration d’Istanbul. Il marque également l’élargissement du projet à de nouveaux acteurs.


Mai 2011 Premier rapport sur les indicateurs mesurant le progrès
6 au 9 Juillet 2011 Conférence sur les nouvelles orientations du bien être au centre de conférence de l’OCDE (Paris)

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