mardi 1 mars 2011

Qu’est ce que la psychologie positive ?

La psychologie positive est parfois appelée la « science du bonheur ». Ne pas s’y méprendre ce nouveau courant de la psychologie qui a émergé au début du millénaire est en réalité bien plus que ça.

Selon une définition de Gable S.L & Haidt J. ( What (and why) is positive psychology ?, Review of General Psychology, 9 (2), 103-110. 2005) la psychologie positive est « l’étude des conditions et processus qui contribuent à l’épanouissement ou au fonctionnement optimal des individus, des groupes et des institutions ».

La psychologie positive est un courant né sous l’impulsion de Martin Seligman, professeur à l’Université de Pennsylvanie, en réaction à l’omniprésence de la psychopathologie au sein de la psychologie clinique. La psychopathologie soigne les problèmes des gens mais ne se demande pas en amont ce qui peut rendre les gens heureux. La psychologie positive a donc pour vocation d’équilibrer la pratique de la psychologie en s’intéressant également aux points positifs.

Dans une interview, Jacques Lecomte, président de l’association française et francophone de psychologie positive, définit le bonheur comme une harmonie entre le bien-être − sensation éphémère de bonheur − et le sens que l’on donne à sa vie – construit par les relations interpersonnelles, les convictions et l’action. Il explique que sans un équilibre entre ces deux aspects du bonheur, il n’est pas possible d’être heureux.

Jacques Lecomte précise que le bonheur n’est qu’une facette de la psychologie positive.

Cette nouvelle branche scientifique s’intéresse en effet aux aspects positifs de l’être humain à trois niveaux :

Le niveau personnel : comprend l’étude du bonheur et du bien être, de l’optimisme…

Le niveau interpersonnel : comprend l’étude de l’altruisme, de l’empathie…

Le niveau social : comprend l’étude des politiques de santé publiques, de la justice…

La psychologie positive amène un autre regard sur l’être humain et ses interactions avec les autres.
Par exemple Jacques Lecomte explique que la psychologie positive préconise non pas une justice pénale mais une justice restauratrice. Cette conception recommande une confrontation entre la victime et l’agresseur afin de susciter chez lui de l’empathie et l’amener ainsi à reconnaître lui-même sa culpabilité. Cette méthode semble réduire les cas de récidives et satisfaire d’avantage les victimes.

Cette nouvelle conception de la psychologie utilise également le concept de résilience qui consiste à surmonter des événements traumatisants par la mise en valeurs d’aspects positifs. La psychologie positive balaye l’idée qu’il y aurait des « êtres bons » et des « êtres mauvais », elle met en lumière les points positifs afin de tendre vers l’épanouissement de chacun.

A consulter : www.psychologie-positive.net
http://www.youtube.com/watch?v=vHrmghCgYoA

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